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Prévoyance : pourquoi et comment bien la choisir ?

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AuteurPulseLife
Date
Date14 juin 2024
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Prévoyance : pourquoi et comment bien la choisir ?

Qui ne connaît pas un collègue mis en difficulté en raison d’une prévoyance insuffisante ? Malheureusement, la situation est courante, car la plupart des contrats présentent de nombreuses lacunes et comportent des petites lignes qui peuvent avoir de grosses conséquences sur votre avenir (et celui de votre famille). Pour vous aider à bien choisir votre contrat de prévoyance, notre partenaire, La Médecine Libre, experte en protection sociale des professionnels de santé, vous donne quelques conseils.

Pourquoi souscrire une prévoyance ?

Une prévoyance complémentaire permet de couvrir vos revenus en cas d’arrêt de travail lié à un accident, une maladie ou une hospitalisation. Elle vous protège également en cas d’invalidité qu’elle soit partielle ou totale.

En tant que professionnels de santé, vous bénéficiez d’une protection de base de votre régime obligatoire (différents selon les régimes). Si vous êtes en libéral, vous bénéficiez également, après un an d’exercice, d’indemnisation de la Sécurité sociale de 4 à 90 jours (50% de votre BNC ou revenu de gérance).
Même si elles ont le mérite d'exister, ces indemnisations seront insuffisantes pour couvrir vos revenus et payer vos charges en cas d’arrêt de travail ou d’invalidité. Elles ne prennent pas en compte, pour les libéraux, les charges professionnelles (qui seront à sortir de votre trésorerie) ni les gardes ni les astreintes pour les praticiens hospitaliers. Par ailleurs, elles ne vous couvrent pas en cas d’invalidité partielle !

Une prévoyance complémentaire, adaptée à votre situation et aux spécifi cités de votre activité, est nécessaire pour :

  • Maintenir votre niveau de vie et payer vos frais professionnels.
  • Ne pas devoir puiser dans votre trésorerie.
  • Vous protéger face aux aléas de la vie. 
  • Protéger vos proches en cas de décès. 
  • Préserver votre patientèle grâce à un remplaçant.


Les garanties d’une prévoyance

Couverture de vos revenus en complément de votre régime obligatoire

Indemnisations journalières avec différentes franchises selon votre RO et besoins (franchise = période avant le début de vos indemnisations).

Couverture de vos frais professionnels (si nécessaire)

Vos frais professionnels peuvent être importants. Il est essentiel de bien vous couvrir, afin de ne pas devoir puiser dans votre trésorerie pour assurer la pérennité de votre activité. Vos charges assurables sont généralement vos frais fixes, ceux que vous devez sortir, même si vous n’êtes plus en exercice.

  • Masse salariale
  • Loyer et charges locative
  • Cotisations sociales (CARMF URSSAF)
  • Cotisations d’assurance (RCP, local prof, complémentaire-santé)
  • CFE (taxe professionnelle), etc.

Pour les praticiens hospitaliers, prise en charge des gardes et astreinte.

Invalidité

Il s’agit d’une indemnisation sous forme de rente jusqu’à l’âge de la retraite. Elle peut être totale ou partielle. Dans ce dernier cas, le montant de la rente sera fixé selon votre taux d’invalidité et le mode de calcul choisi.

Les définitions de l’invalidité peuvent être différentes selon les assureurs : fonctionnelle, professionnelle ou croisée. Privilégiez toujours une définition professionnelle de l’invalidité. Une attention toute particulière doit être apportée à votre couverture invalidité, car les conséquences peuvent être catastrophiques et les enjeux financiers sont importants. 

Comment choisir votre prévoyance ?

  • Les principaux critères pour bien choisir une prévoyance
  • Des conditions générales claires et non ambiguës. Attention aux petites lignes des contrats qui peuvent avoir de grandes conséquences !
  • Pas de limitation ou exclusion
  • Une bonne couverture pour les affections psychiques et disco-vertébrales. Attention, c’est important. Un tiers des arrêts de travail et plus de 45% des invalidités sont liés à des affections pyschiques Il faut zéro exclusion sur ces garanties. Évitez les limitations, les diminutions des indemnisations dans le temps ou encore un forfait maximum de 365 jours sur la durée du contrat. Soyez vigilants au niveau des conditions particulières dans les garanties, comme des conditions d’hospitalisation pour toucher toute ou une partie de ses indemnisations ou de sa rente…
  • Une définition de l’invalidité « professionnelle » basée sur votre capacité à exercer votre métier est essentielle ! Sans ambiguïté, comme les mentions d’exercice « normale » de la profession ou le reclassement qui pourraient être sujets à des refus d’indemnisations de la part d’un assureur.
  • Le seuil de déclenchement de votre invalidité. Il s’agit du taux d’invalidité à partir duquel vous commencerez à être indemnisé. Plus ce taux est bas, mieux c’est, car les invalidités légères sont plus fréquentes. Taux à partir de 15%
  • Le mode de calcul de votre rente. Ce point est crucial, car il détermine ce que vous toucherez tous les mois. Plusieurs modes de calcul sont possibles, comme le T/100, mais un seul doit être choisi le T/66 :
    Le mode T/66 = Tx d’invalidité / 66 X le montant de la rente en cas d’invalidité totale. Ce mode vous permet d’augmenter de plus 50% votre rente par rapport au T/100 ! Pour rappel, votre régime obligatoire vous considère en invalidité totale à partir de 66% et non 100% !

D’autres critères à prendre en compte dans le choix de sa prévoyance

Grossesse pathologique sans limitation ou exclusion

- Mi-temps thérapeutique (qui peut varier de 90 jours à plus d’un an avec ou sans obligation d’arrêt total et de durée)

- Exclusions sportives, etc.

Le fait d’être conseillé par un courtier spécialisé dans les professions médicales (qui connaît votre activité et vos modes d’exercices) vous permettra de faire un choix éclairé, afin de trouver la prévoyance la mieux adaptée à votre situation. N’hésitez pas à prendre rendez-vous avec Cédric, votre expert en prévoyance des médecins, pour un audit rapide de votre prévoyance ou vous aider à choisir le meilleur contrat ! 
C’est aussi important d’être accompagné dans le temps, afin de bénéficier d’une prévoyance toujours adaptée à ses besoins ! Veillez à la revoir régulièrement (ce qui est fait annuellement chez LML).


Conseils et remarques

Il existe deux grandes familles de contrat de prévoyance : forfaitaire ou indemnitaire. Laquelle choisir ?

Indemnitaire. Les montants versés dépendent des revenus réels au moment du sinistre, dans la limite des montants souscrits. Vos revenus seront systématiquement vérifiés. Si votre contrat est bien adapté, ce mode indemnitaire ne posera pas de souci.

Forfaitaire. Seul les montants souscrits lors de l’adhésion sont pris en compte. Les montants ne tiennent compte ni de votre revenu au moment de l’arrêt de travail, ni des prestations versées par votre régime obligatoire.

Attention ! Forfaitaire ne veut pas dire que l’assureur ne peut pas faire de contrôle en vous demandant, par exemple, votre liasse fiscale ou le 2035 de la date de votre souscription,pour vérifier la cohérence des montants.

Il est illégal de vous sur-assurer = « enrichissement sans cause ».

Pour les libéraux, en Madelin, vous pouvez déduire vos cotisations prévoyance de votre revenu professionnel.

Vous êtes libre de passer votre contrat en Madelin ou de faire ce choix au niveau de chaque garantie souscrite. En contrepartie, vous devrez payer des impôts en cas d'indemnisation.

Si vous approchez de la retraite, optez pour des options d'indemnisation allant jusqu'à 67 ans (contre 65 ans habituellement) ou des contrats qui proposent le cumul emploi retraite.

Et surtout, choisissez au plus tôt une bonne prévoyance (avant d’avoir des d'antécédents médicaux), afin d’éviter les exclusions !

En savoir plus sur LML

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